CHASSE SOUS MARINE EN NORMANDIE

 CHRISTIAN ANDRE ET LES EPAVES DU D-DAY 

Christian André, 51 ans, membre du TEAM OMER FRANCE et surnommé « le seigneur des épaves ». Ce surnom vient d’une technique de pêche qu’il a développé : la chasse sur les épaves du débarquement. Cette technique lui a permis d’obtenir des résultats exceptionnels sur son terrain de jeu : la Normandie.

Le bras de mer de la baie du Grand Vey jusqu’à Ouistreham et qui comprend les six plages du débarquement est un fond de sable : les épaves deviennent alors les seuls véritables abris pour les poissons.

Bars, cabillauds, lieux jaunes, congres, homards et soles sont les principaux habitants des épaves et grâce à l’abri qu’ils leur fournissent, on peut y trouver souvent de très gros spécimens.

Sur les fonds du débarquement il y a des centaines des épaves (la plus part est concentrée dans la zone d’Omaha beach) et généralement il s’agit de liberty ships, routes flottantes, pontons flottants et chars, mais seulement 30-40 sont bonnes pour la chasse car les autres sont trop petites ou ne peuvent offrir un habitat indiqué pour la vie des poissons.

La majorité des épaves se trouvent entre 15 et 30 mètres mais les poissons les plus gros se trouvent dans les épaves plus profondes entre 23 et 28 mètres.

Malgré que le bar soitprésent dans la plupart des épaves,  les pontons flottants sont en général les meilleurs spots à très gros spécimens. Pour sa capture il faut non seulement une technique parfaite mais aussi un équipement adapté car beaucoup de complications peuvent rendre ce type de chasse difficile et dangereux.

Tout d’abord il faut utiliser des fusils relativement courts (75 ou 90) car la visibilité n’est jamais exceptionnelle et on aperçoit véritablement l’épave qu’au dernier moment. Le trident (et non la tahitienne) est de rigueur car il permet de « sêcher » le poisson et d’éviter d’enraguer la flèche.

Les gros lieux jaunes peuvent aussi créer des problèmes au pécheur car s’ils ne sont pas séchés ils démarrent encore plus vite que les bars et s’enraguent rapidement au fond des épaves et s’ils n’arrivent pas à le faire alors ils se tournent sur un coté en faisant de la friction contre l’eau.

Enfin les filets qui se trouvent sur les structures des épaves, représentent le danger numéro 1 sur les épaves…Il convient donc de ne jamais chasser par faible visibilité mais aussi lorsque l’on est fatigué.

Un aspect fondamental de la pèche sur les épaves est l’utilisation des bouées qui permettent de baliser précisément l’épave et d’avoir ainsi une  idée claire de notre position en surface. Deux bouées permettent de baliser d’avant et l’arrière de l’épave ce qui évite les atterrissages sur le sable et ce qui permet donc un gain de temps et une économie d’énergie.

La sortie doit être en effet planifiée attentivement selon les prévisions météo des vents et des marées. L’arrivée des grandes marées est toujours synonyme d’eau sale et de forts courants. Il faut donc privilégier les mortes-eaux et chasser autour de l’étale de marée basse. Les conditions sont alors optimales si le vent est modéré et d’orientation sud, sud-ouest et avec le coefficient de marée le plus bas (28).

La meilleure saison pour la pèche en Normandie commence au mois de Juin et est vraiment intéressante entre septembre et novembre lorsque la température de l’eau est encore supérieure à 11.5°C. En plein hiver, les températures sont trop basses et les vents violents rendent difficile ou impossible la pèche.

Christian André

L’émotion de la chasse sous marine sur les épaves et des grosse captures sont contenues dans les deux DVD réalisés par Christian: “CSM sur épaves” et “Jardin secret d’un chasseur d’exception”.

Dans ces documentaires vous pourrez voir des images prodigieuses de bars et cabillauds entre 8 et 10 kg nageant tranquillement dans les calles des épaves du débarquement en Normandie.

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